« L’année 2018, avec les 20 ans de Fidelis Finance, est particulière pour nous »

Fidelis Finance a 20 ans en 2018. Son PCA Brahim Anane indique que cette année sera marquée par trois événements : mise en production d’un nouveau logiciel métier, application des nouvelles réformes de la BCEAO et coup d’envoi des travaux de construction du siège social de la société.

Fidelis Finance fête ses 20 ans cette année 2018. Quel regard portez-vous sur l’évolution de cette société qui, après avoir été Burkina Bail, est devenue Fidelis Finance Burkina et a ouvert une filiale en Côte d’Ivoire ?

Brahim Anane : En 20 années d’existence, notre métier de spécialiste du leasing nous a permis d’avoir accès à des entrepreneurs de très grande qualité et, fort de leur confiance, de jouer un rôle important dans la vie de leurs entreprises. Les dirigeants d’entreprises et de PME, les professions libérales et les artisans ont en effet fait confiance à Fidelis Finance pour financer leurs projets de croissance. D’année en année, nous avons construit une relation de partenariat fondée sur un pacte de fidélité. Capital précieux, cette marque de confiance nous oblige à nous renouveler pour nous adapter continuellement à leurs besoins. Ainsi, en 20 ans, Fidelis Finance s’est adapté progressivement aux besoins et exigences de sa clientèle en finançant pour environ 120 000 millions francs les projets des PME. Notre évolution a également été marquée par l’élargissement de la gamme de produits financiers offerts à nos clients ainsi que par le renforcement des capacités de la société à travers une augmentation successive du capital social de 500 millions à 1 000 millions puis à 4 593 millions, et récemment à 6 000 millions avec l’entrée dans le tour de table d’actionnaires de classe internationale. Dans le cadre de notre stratégie de conquête de nouveaux segments de marché à l’étranger, nous avons procédé à un changement de dénomination pour devenir Fidelis Finance. C’est dire que, en dépit des difficultés de parcours rencontrées, Fidelis Finance a contribué au renforcement du secteur financier burkinabè et à l’amélioration du taux d’accès des PME aux financements bancaires. Ceci a été possible grâce à la vision d’entrepreneur, à l’abnégation et au travail du directeur général, M. Abdoulaye K. Sory, ainsi qu’à l’engagement de son équipe et à la confiance de nos partenaires.

Quels sont les grands défis et chantiers à relever par votre société de financement qui, malgré la concurrence, demeure le leader sur le marché du crédit bail au Burkina ?

L’exercice 2018, qui marquera les 20 ans de Fidelis Finance, est aussi une année particulière pour notre société, au regard des projets majeurs en cours qui connaîtront leur plein aboutissement et des nouveaux projets à engager. Il s’agit entre autres de la migration sur un nouveau système d’information, avec l’entrée en production d’un nouveau logiciel métier, de l’application des réformes induites par Bâle II et III, le nouveau dispositif prudentiel et le référentiel comptable bancaire, et enfin le démarrage des travaux de construction du siège social de la société. Outre notre engagement à relever le défi pour assurer une croissance continue de notre société, nous saisirons l’opportunité de ses vingt années d’existence au service de l’entrepreneuriat privé pour célébrer le pacte de fidélité scellé avec nos clients, nos actionnaires, nos partenaires et nos collaborateurs.

Comment s’articulent globalement les grandes lignes de votre plan d’affaires 2017-2021 ?

L’exercice 2017 marque la première année de la mise en oeuvre de notre plan d’affaires 2017-2021 appelé Elan 2021. Ce plan fixe les orientations de développement à moyen terme de notre groupe. Il définit les objectifs d’activités et de performances à réaliser par la direction générale, et les moyens nécessaires à mobiliser. Ainsi, il prévoit en premier lieu un accroissement moyen de nos concours aux PME de 25 % chaque année à travers l’amélioration continue de notre efficacité opérationnelle, en second lieu un taux de rentabilité moyen de 12 % sur la période, et enfin un total bilan de 128 milliards en 2021.

L’expansion régionale a commencé par la Côte d’Ivoire. Les chiffres d’affaires et le rendement de la filiale ivoirienne depuis sa création vous encouragent-ils à réfléchir à une seconde implantation dans un 3e pays de la zone UEMOA ?

La succursale ivoirienne a enregistré des performances encourageantes, et les tendances devraient se poursuivre vu la taille du marché de leasing du pays. Cette succursale n’est qu’une étape de notre stratégie de développement sous-régionale, et notre objectif est d’accompagner nos clients dans la zone UEMOA.

Quelles ont été les performances en 2017 par rapport à 2016 et comment, à mi-parcours de l’année 2018, se présentent le profil et le rendement de l’activité en cours ?

En 2017, notre établissement a consolidé ses acquis et amélioré ses indicateurs clés de performance. En effet, le taux de croissance du portefeuille a été de 45 % grâce à une augmentation des nouveaux crédits de 30 %. Le volume de crédits aux PME a augmenté de 25 %, à 15 994 millions. Les encours aux PME représentent 57 % de l’ensemble de nos concours en 2017. Le résultat net après impôts a été de 756 millions, en hausse de 86 %, suite au premier résultat bénéficiaire enregistré par la succursale de Côte d’Ivoire. La société a également augmenté son capital social de 31 %, à 6 000 millions. Ces objectifs réalisés, comparés aux prévisions du plan d’affaires 2017-2021, font ressortir un bon niveau d’exécution dudit plan et augurent de bonnes perspectives.

Propos recueillis par Louise Bibalou-Durand – Magazine économies africaines